L’Ivoire : entre rareté et interdiction
L’ivoire, une matière de plus en plus rare !
Utilisé depuis de nombreux siècles pour la confection de magnifiques objets, l’ivoire a été très tôt commercialisé… On en a fait des statues, des bijoux et des objets du quotidien comme des étuis, des boîtes à tabac ou des poudriers etc…
D’un point de vue gemmologique, l’ivoire est considéré comme une matière organique dure, résistante, blanche opaque qui constitue principalement les dents et les défenses de certains animaux tels que l’éléphant, l’hippopotame, le morse et d’autres encore…
Pour qualifier les matières issues d’animaux ou de sécrétions animales on parle de matière organique (citons la corne, le jais, l’os, le corail, la perle, la nacre, l’ambre) par opposition aux matières cristallisées qui constituent la majorité des gemmes (saphirs, rubis, émeraudes, diamants).
Malheureusement cette commercialisation intense a entrainé la disparition ou le risque d’extinction de certaines espèces comme bien sûr l’éléphant, ce qui explique l’élaboration de lois dans de nombreux pays pour préserver les différentes espèces animales.
Depuis le 1er juillet 1975 la législation française et européenne interdit purement et simplement de commercialiser l’ivoire brut. L’interdiction est catégorique, elle prohibe aussi la commercialisation de tout ivoire travaillé ou daté après le 1er juillet 1975.
La France a ainsi signé une convention contrôlant et réglementant le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction appelée CITES.
Dérogent à ces interdictions les objets en ivoire fabriqués entre le 3 mars 1947 et le 1er juillet 1975. Ainsi si l’on veut exporter de l’ivoire hors de l’Union Européenne, on doit obtenir un certificat CITES d’exportation.
Pour résumer, un objet en ivoire ne peut être vendu que si son détenteur peut prouver que sa fabrication est antérieur au 1er Juillet 1975, et sous réserve d’avoir obtenu un certificat CITES (le certificat intra-UE CIC) délivré par un expert agrée.
En revanche ces certificats ne seront délivrés que pour les objets travaillés car le commerce et l’utilisation de l’ivoire brut restent formellement interdit quelle que soit leur ancienneté.
C’est la raison pour laquelle l’appel à des experts pourrait vous être utile pour savoir si votre objet peut être ou non revendu.
La question que nous pouvons à présent nous poser est: Comment reconnaître l’ivoire ?
Ses principales caractéristiques sont :
- Son poids à cause de sa densité impressionnante
- Son toucher lisse
- Son aspect brillant
- Sa résistance à la chaleur, il peut supporter une aiguille chauffée sans se détériorer
Et Les substituts de l’ivoire qui sont:
- L’os qui aura un aspect irrégulier
- L’ivoire végétal (corozo ou tagua) qui est utilisé pour la confection de bijoux, de touches de piano, de coutellerie, de boutons ou encore d’objets de décoration. C’est ivoire végétal est issu de la fleuraison du palmier à ivoire qui pousse en Amérique Centrale et en Afrique. Le fruit de cet arbre est appelé le caryopse.
- Le celluloïd aussi très utilisé pour la fabrication de balles de tennis. C’est un type de plastique dont la production d’objet a débuté en 1873. Il est donc possible de trouver des objets anciens en celluloïd.
- La résine assez résistante pour créer des objets durables. Elle est idéale pour confectionner des statues, les finitions et les détails peuvent être très nets.
Attention ! L’ivoirine n’est pas une alternative à l’ivoire. Elle est constituée de poudre d’ivoire agglomérée. Elle est strictement interdite à la vente.
Pour conclure nous pouvons dire que l’ivoire est devenu une matière rare et très précieuse !
Nous sommes bien-sûr disponibles pour toute expertise gratuite de vos bijoux en ivoire, pour cela vous pouvez envoyer un mail avec vos photos à contact@lespierresdejulie.com.
Sautoir ivoire or jaune 18 carats
Que vous soyez intéressés par l'achat d'un bijou ou d'une pierre, d'une expertise gratuite ou de la revente de ces derniers, Pierres de Julie vous reçoit dans sa boutique nichée au cœur de Paris, au Village Suisse, à deux pas de l'école militaire et de l’esplanade des Invalides.