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Actualité de la Joaillerie

Pierre Sterlé

par Julie MIALET 30 Jan 2020

La Créativité Des Années 50

UN JEUNE CREATEUR

Pierre Sterlé est né en 1905 à Charenton-le-Pont, et a grandi dans un environnement familial qui ne le prédisposait aucunement à une carrière de joaillier. Il perd son père durant la première guerre mondiale et suite à cet évènement, son oncle, joaillier rue de Castiglione, devient son tuteur. C’est à cette époque-là qu’il est introduit au monde de la joaillerie et au métier de joaillier.

En 1934, il lance son entreprise joaillière qu’il installe rue Sainte-Anne puis rue des Moulins.

De 1934 à 1939, il designe surtout des bijoux (barrettes à cheveux, clips, épingles à chapeaux …) pour des Grandes Maisons de Joaillerie comme Chaumet, Boucheron, Kirby ou Puiforcat. Il réalise également des bijoux pour ses clients particuliers, en commandes uniques, même si la majorité de son temps est consacré aux Maisons citées plus haut. En parallèle, il réalise aussi de la maroquinerie ornée de métaux précieux et de pierres. De par la qualité de son travail, il commence à acquérir des clientes de plus en plus influentes dans le monde parisien -et qui font d'habitude leurs achats Place Vendôme- comme Madame Lazard, Madame Renaud ou Gaby Morlay.

Pour accommoder sa clientèle, il déplace son atelier 43 avenue de l’Opéra en 1945.

Parmi ses clients les plus célèbres on retient Colette (une amie avant d’être une cliente), Edwige Feuillère, Lise Delamare, Sidney Bechet, Léo Marjane…

Trois années de suite, en 1953, 1954 et 1955, il reçoit le DeBeers Diamond Award, un prix qui témoigne de la qualité et de l’originalité de l’artisanat de sa maison.

Réputé pour ne jamais porter attention aux coûts de fabrication, Sterlé commence à connaître des difficultés financières dès 1955, lorsqu’il lance son premier parfum “Huit-Huit”, aux notes de baie de rose de Bulgarie, de jasmin et de camélia du Japon. En effet, le coût du parfum avait mal été calculé et il coûtait plus cher qu’il n’était vendu.

En 1959, il lance un autre parfum “Diam” aux notes de bois, de sève, de narcisse, de muguet et d’herbe fraîche, qui est aussi un échec commercial.

Dans les années 60, à cause de l’échec de ses deux parfums qui ont coûté fort cher à l’entreprise et à une gestion financière qui n’est pas à la hauteur de la qualité de ses créations, Pierre Sterlé a des soucis financiers. Il vit au même moment des drames personnels comme la maladie de sa femme et la mort de son fils, tué dans un accident de voiture.

En 1966, il expose à la Biennale des Antiquaires et l’enthousiasme qu’il y voit pour ses bijoux l’incite à quitter son atelier et à ouvrir sa première boutique en 1969, 364 rue Saint-Honoré, avec une devanture sur la Place Vendôme. Cela ne plaît pas à sa clientèle habituelle qui s’était faite aux locaux de l’avenue de l’Opéra.

Mais les finances de Sterlé ne se rétablissent pas et il doit liquider sa société en 1976. Chaumet rachète alors son stock et poinçonnent à leur nom tous les bijoux non encore signés en plus d’engager Pierre Sterlé comme conseiller technique.

Sur la fin de sa carrière, il est grandement inspiré par la collaboration artistique qu’il a avec Béatrice de Plinval, une dessinatrice de Chaumet.

Il décède en 1978 à Paris.

 

LE STYLE STERLE

Le style de Pierre Sterlé est caractérisé par une nouvelle conception du bijou et est défini comme une modernisation du baroque par Lucien François.

Il est assez reconnaissable et a grandement été inspiré par la nature “C’était un champignon, une branche, une feuille, quelquefois une impression, un souvenir d’où naissaient des merveilles” dit Jürgen Schwarz dans le livre Sterlé joaillier Paris par Viviane Jutheau.

On y retrouve beaucoup de broches (bijoux très populaires dans les années 1960) et de boucles d’oreilles représentant des oiseaux, des plumes ou des fleurs.

La maîtrise technique très précise est caractéristique du travail de Pierre Sterlé “Quand je traite mon voisin d’artisan, il rougit d’orgueil récompensé.” dit Colette dans le Fanal bleu. Il était surnommé le couturier de la joaillerie.

Pierre Sterlé ne dessinait pas lui-même ses créations et préférait employer des personnes pour croquer ses bijoux comme les célèbres Jacques Desnoues (avant 1960) ou Yves Poussielgues (après 1960), ce qui nous laisse de belles archives, aujourd’hui conservées par la maison Chaumet et visibles dans le très beau livre de Viviane Jutheau: Sterlé Joaillier Paris, aux éditions Vecteurs. Travaillaient dans son entreprise jusqu’à trois dessinateurs à la fois.

En 1957, il invente le “fil d’ange” qui consiste en un or tressé finement, qu’il incorporera ensuite à ses créations.

Si vous êtes intéressés par les bijoux Sterlé n’hésitez surtout pas à découvrir ce que les Pierres de Julie vous propose en boutique…

Nous sommes aussi disponibles pour toute expertise gratuite de vos bijoux Sterlé, pour cela vous pouvez envoyer un mail avec vos photos à contact@lespierresdejulie.com.

Soyez les bienvenus dans notre boutique du village suisse du 15ème arrondissement parisien !

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