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Actualité de la Joaillerie

Fabergé : l’orfèvre créateur des œufs les plus chers du monde

par Julie MIALET 22 Jun 2021

Bijoux, montres et parfums, le nom de la Maison Fabergé est indissociable des fameux œufs Fabergé, véritables œuvres d’art atteignant des prix faramineux et convoités par les collectionneurs du monde entier.

Grand nom de l’orfèvrerie et joaillerie russe, Pierre-Karl Fabergé est pourtant d’origine française par son père et danoise par sa mère. La famille a dû fuir la France suite à la révocation de l’Édit de Nantes, les amenant à vivre en province balte en 1800 avant de rejoindre Saint-Pétersbourg en 1830.

Histoire de la Maison Fabergé

 

Né, le 18 mai 1846, Pierre-Karl Fabergé grandit entouré de joyaux grâce à son père (Gustav Fabergé) qui est un joaillier reconnu d’abord à Saint-Pétersbourg puis à Dresde, lorsque la famille y emménage en 1860. Pierre-Karl Fabergé étudie à l’École des Arts et Métiers de Dresde, puis en 1864, il part faire un grand tour d’Europe durant lequel il complète sa formation auprès de joailliers et d’orfèvres réputés en Allemagne, France et Angleterre. Il revient à Dresde en 1872 afin de reprendre les rênes de la Maison de son père, ayant pour mentor l’un des apprentis de ce dernier.

C’est à la mort de son mentor, en 1882, que Pierre-Karl Fabergé reçoit le titre de Maître Orfèvre. De plus, son frère Agathon créateur reconnu, et ayant aussi fait l’École des Arts et Métiers rejoint à ce moment-là la Maison familiale.

La Maison Fabergé va alors se diversifier et se tourner vers les objets fantaisie en plus des bijoux.

Lors de l’exposition panrusse de 1882, qui se tient à Moscou, Agathon et Pierre-Karl reçoivent les médailles de l’Exposition et de Saint-Stanislas.

C’est en voyant, au cours de cette exposition, la réplique d’un bracelet en or datant du IVe siècle av. J.-C., que le Tsar Alexandre III affirma qu’il ne pouvait distinguer la réplique de l’original et décida d’exposer les œuvres Fabergé au Musée de l’Ermitage comme prouesses artisanales contemporaines. Il commanda également pour lui des boutons de manchette en forme de cigales et lui accorda le privilège d’être fournisseur de la Cour Impériale en 1884. Bien que ce privilège continuât sous le règne de Nicolas II, il conquit également les Cours de Thaïlande, de Norvège, du Royaume-Uni et de Suède.

Cependant la révolution russe en 1917, força Pierre-Karl Fabergé à quitter la Russie, car son nom était associé à l’Empire. C’est à Pully, en Suisse, qu’il mourut le 24 septembre 1920 alors âgé de 74 ans.

Ses 4 fils étaient également joailliers pour la Maison Fabergé, ainsi que l’un de ses petits-fils et son arrière-petite-fille Tatiana Fabergé.

L’œuf Fabergé : création d’une œuvre d’art

 

Bien que la Maison Fabergé ait avant tout été une maison de joaillerie, aujourd’hui ce nom est indéniablement, associé aux fameux œufs Fabergé. Objets précieux incroyables et merveilleux, les œufs Fabergé, à mi-chemin entre le luxe absolu et l’œuvre d’art, atteignent des prix de vente très élevés et sont recherchés par les collectionneurs les plus fortunés.

La création du premier œuf Fabergé

 

C’est en 1885 que le Tsar Alexandre III commande à Pierre-Karl, le tout premier œuf de Pâques pour sa femme Marie Fedorovna. Celui-ci étant d’apparence assez simple tout en émail blanc, mais renfermait une petite poule multicolore en or ainsi qu’une couronne arborant un petit œuf de rubis. Chaque année le Tsar en commandait un pour sa femme. À sa mort, son fils le Tsar Nicolas II, reprit la tradition de son père et un offrit un tous les ans à sa mère et à son épouse.

52 œufs impériaux auraient été fabriqués par le célèbre orfèvre, cela étant avec la révolution russe de 1917, 7 sont encore aujourd’hui portés disparus.

Le Tsar Alexandre III et son épouse

Les œufs Fabergé les plus chers

 

De nombreux experts de la joaillerie s’accordent à dire que les œufs de Fabergé sont des prouesses artisanales, emblèmes de l’art nouveau et précurseurs de l’art déco.

Aujourd’hui, ces œufs sont des objets de collections et se vendent à des prix extrêmement élevés en salles de ventes aux enchères, comme ce fut le cas en novembre 2007 lors d’une vente Christie’s où fut vendu un œuf Rothschild pour 12,5 millions d’euros. Le prix de certains œufs Fabergé dépasse même les 20 millions d’euros comme l’œuf du Carrosse (1897) estimé à 22 millions d’euros par Sotheby’s ou l’œuf en émail bleu à nervures (1887) vendu à 24 millions d’euros.

L’œuf Fabergé : une œuvre du patrimoine

 

Le secret de la fabrication des œufs Fabergé ayant toujours été jalousement gardé par leur créateur, une véritable légende s’est créée autour de ces objets d’art et ils font aujourd’hui partie du patrimoine artistique et culturel mondial. À l’origine de nombreuses histoires et intrigues, les œufs Fabergé jalonnent les récits et sont régulièrement cités dans les livres ou les films. En effet, les œufs de Fabergé sont des récurrents de nos sources de divertissement préférées et ce depuis quelques années. Voici quelques exemples :

  • Dans le film, Ocean’s twelve, le redoutable voleur Toulour lance le défi de voler un œuf de Fabergé.
  • Dans Intouchables, Driss, le personnage joué par Omar Sy, vole à la suite de son entretien d’embauche, un œuf de Fabergé.
  • Dans le 5e épisode de la saison 3 de Peaky Blinders, un œuf de Fabergé est utilisé comme moyen de paiement pour faire passer des blindés illégalement en Russie.

 

Si vous ne possédez pas d’œufs de Fabergé, mais que vous souhaitez tout de même faire expertiser vos bijoux et bijoux signés, nous nous ferons un plaisir de vous accueillir dans notre boutique au sein du village suisse dans le 15e arrondissement parisien.

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